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STRIKE GOUTER LES ETOILES MERCREDI 31 AOUT 2005 Tous droits réservés : texte David Sicé, illustrations : leurs auteurs. |
LA VIEILLE ECOLE David
Sicé
Je suis trop heureux d'avoir participé ; tout le monde a été super gentil avec moi, et même si je ne gagne pas, c'est une expérience dont je me souviendrai toute ma vie. Merci... (sniff !). (Je ne me souviens plus qui...)
Ce n'est pas pour l'argent que je fais ça : si je gagne, c'est pour une bonne cause, et ça, c'est important pour moi... (Je ne m'en souviens pas non plus...)
Du Lundi au Vendredi, Ca y est c'est le week-end ! (Lorie, in Week-end)
« Saleté d'uniforme ! », s'exclama Boris. Le jeune soldat de l'espace se tenait devant le miroir de son armoire. « Ils nous prennent pour des figurines articulées !, renchérit Lorenz, son meilleur pote. — Vous ne trouvez pas que les nouveaux sont encore plus collants ?, remarqua un autre de ses camarades. —- Génial, répondit Boris : maintenant on est des Chippendales... On est ici pour faire la guerre, bordel ! —- A vos rangs, fixe ! », cria quelqu'un. Boris se mit aussitôt au garde à vous. Lui au moins avait eu la chance d'avoir été surpris entièrement habillé... Enfin, si on veut : Dans le miroir de l'armoire en face, le soldat réalisa que, sous cet angle et avec cet éclairage, le pantalon bleu mettait vraiment en valeur son... « C'est là où vous vous trompez, Sodat Zobotsnik, fit le Lieutenant-Colonel Haldemar d'une voix tonitruante : Vous êtes ici pour passer à la télé. » Il était vrai que les caméras de la télévision interplanétaire avaient colonisé toutes les batailles, toutes les vaisseaux et tous les ports d'attache de l'Armée Internationale Spatiale Humaine : il n'y avait pas une cabine, pas une soute, pas un terrain de sport, pas une douche que l'une de ces têtes d'épingle – miracle des nanotechnologies – ne transformait pas en un splendide spectacle coloré en relief et en très haute définition totalement intéractif. Comme tous les autres, Boris s'efforçait de ne pas y penser : la sécurité avant tout, qu'ils disaient. « La guerre des étoiles n'est pas une affaire rentable, poursuivait le Lieutenant-Co, tout en passant en revue les tenues des soldats de l'espace : La médiatisation est devenue la clé d'un budget équilibré... » Il achevait son tour et arriva devant Boris : « Demi-tour, gauche !, cria-t-il. Le jeune homme effectua une manoeuvre parfaite – dont il n'était pas peu fier ! « Demi-tour gauche ! », répéta le Lieutenant-Colonel. Lui aussi avait l'air content de lui. « Ce nouvel uniforme vous va très bien, soldat Zobotsnik. » Puis le sourire du militaire s'effaça complètement, et il conclut : « Vous passerez ce soir à mon bureau à 17 heures précises. Nous approfondirons le sujet de cette conversation. — A vos rangs, fixe ! » La porte de la chambrée à peine refermée, les rires fusèrent : « Quelqu'un va bientôt monter en grade ! — Un Lieutenant-Co ! Ta Maman s'rait fière de toi ! — T'as signé, c'est pour en chier... — Allez les gars, le charriez pas : sinon avec qui il pourra partager tout cet alcool qu'il va pouvoir piquer au Colo ? » Boris s'était assis sur son lit, un peu groggy. A travers la baie vitrée, on pouvait voir tous les étages et toutes les chambrées d'en face du dortoir, tandis que les robots de maintenance montaient et descendaient, histoire de faire semblant d'être occupés. « Dis, Lorenz, dit enfin la jeune recrue : les Xons, tu crois qu'ils font aussi ça pour passer à la télé ? »
FIN
CAPTAIN STRIKE est un fanzine électronique de courts récits de space opera . Texte tous droits réservés David Sicé.
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