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STAR TREK : LA NOUVELLE GENERATION

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UN EPISODE INEDIT PAR DAVID SICE, D'APRES LA SERIE

STAR TREK : LA NOUVELLE GENERATION

CREE PAR GENE RODDENBERRY

 

 

CHAPITRE 2

 

 

L'ensemble des officiers supérieurs de l'Enterprise était réuni autour des la longue table noire de la salle de conférence.

« ...Il m'a ouvertement provoqué, dans ma salle des machines, devant mon équipe, lui et ce stupide, cet avorton, cette graine de... !

— Monsieur Laforge, interrompit Riker.

— Nous savons que l'épreuve que vous venez d'endurer n'a pas été agréable... » dit Picard, levant une main en signe d'apaisement.

L'ingénieur se rejeta dans son fauteuil aux coussinets violets.

« ... mais, vous en avez connu de pires, n'est-ce pas ? »

LaForge rajusta sa visière dorée :

« Vous avez raison, Monsieur. Excusez-moi de m'être emporté.»

Il se tourna vers Deanna Troi :

« Comment parvenez-vous à garder votre calme face à un tel individu ?

— Sévère autodiscipline bétazoïde, répondit distraitement le Conseiller. »

Picard se tourna vers son premier officier :

« Quand le professeur Beckett a-t-il dit qu'il serait prêt ?

— Il y a cinq bonnes minutes, Monsieur, » répondit Riker.

Les officiers échangèrent des regards gênés. Worf émit un grondement sourd.

« Si l'exactitude est la politesse des rois... » commença Beverly d'un air dégagé.

La double porte de la salle de conférence s'ouvrit sur Beckett.

« Professeur..., déclara Picard, nous vous attendions.

— Et j'en valais la peine, » répliqua le savant en s'installant à l'autre bout de la table.

Beverly se retourna vers Deanna, qui opina du menton. Riker se racla la gorge :

« Professeur Beckett, votre assistant... Monsieur Striker n'assiste, pas à cette conférence ?

— Je suffirai amplement cette tâche, répondit le savant tout sourire : Les' a déjà bien travaillé, et vous savez aussi bien que moi que les jeunes de son âge ont besoin d'un peu de détente de temps en temps... »

 

Les portes aux armes de la Starfleet s'écartèrent avec un léger chuintement. Leslie Striker se dirigea d'un pas décidé vers le comptoir de l'Avant-Toute où deux jeunes filles dégustaient des cocktails colorés. Vêtue et chapeautée de vert pré, Guinan le toisa, légèrement narquoise :

« Vous désirez, jeune homme ? demanda-t-elle d'une voix profonde.

— A boire, répliqua l'adolescent. C'est bien un bar, ici, non ?

— On sert aussi des repas chauds, » remarqua Guinan sèchement. L'El Aurienne se reprit et arbora son sourire le plus commercial :

« Et vous désirez une boisson en particulier ? » demanda-t-elle, enjôleuse.

Striker regarda autour de lui, roula des épaules.

« De l'alcool. Quelque chose de fort, pour nous, les hommes. »

Guinan jeta un coup d'oeil de coté.

« Je vois ça, constata-t-elle en souriant à nouveau, lèvres fermées.

— Parfait, répliqua Striker. Et qu'ça saute, alors. »

L'El Aurienne hocha la tête. Elle revint très vite avec une chope opaque remplie d'un liquide fumant.

« Vous voulez savoir qu'est-ce que c'est ? proposa-t-elle, accommodante.

— Pas besoin, fit l'adolescent en levant le coude, un regard en coin.

— Attendez ! l'interrompit Guinan.

— Quoi encore ? rétorqua Striker.

— Ca se boit cul sec..., conseilla l'El Aurienne, avec un signe du menton en direction des deux jeunes filles à I'autre bout du bar. Elle ajouta à voix basse:

— ...Si on en est un. »

 

« Je refuse!!! » tonna Picard.

Riker se détourna : « C'est de la pure folie. »

Beverly Crusher ajouta, acerbe : « Je ne peux pas croire qu'un Admiral de la Starfleet ait pu donner son aval pour une pareille mission. Ils passent tous un examen médical complet tous les six mois, comme nous.

— Il faut croire que celui-ci a piqué sa crise entre les deux, remarqua LaForge.

— Silence ! » coupa Picard.

Froidement, le capitaine, se retourna vers le professeur, resté debout devant le moniteur mural occupant la paroi derrière eux :

« Cette mission n'a aucun de sens, professeur Beckett, déclara Picard en détachant ses mots : Et de surcroît, c'est une mission extrêmement dangereuse. Je m'y oppose formellement.

— Ses trois dernières interventions ne vous ont pas causé de si grands torts, non ? remarqua le savant.

— Raison de plus pour ne pas le provoquer, » riposta Riker.

Beckett se leva : « Vous prétendez, Capitaine, qu'une telle mission n'a aucun sens... »

Il frappa du poing sur la table.

« Et moi je prétend le contraire ! »

Regagnant sa place, il reprit :

« Combien de temps allons-nous tolérer les interventions de ce faux demi-dieu facétieux ? Faudra-t-il qu'à jamais l'Humanité sillonne l'espace dans la crainte de voir surgir au .détour d'une étoile quelque psychopathe infantile et omnipotent qui, par un simple caprice, peut effacer la race humaine du passé, du présent et de l'avenir, d'un seul coup !?! »

Le savant écarta vivement les mains, sabrant l'air.

« Hé bien moi, Albert Donald Bennett Beckett je vous dit que nous, nous devons apprendre nous défendre de l'inconnu — pas le subir. Et pour nous protéger, il nous faut l'observer.

— Pourquoi avoir choisi l'Enterprise ? » murmura Picard, défait.

Beckett répondit plus calmement :

« Il vous connaît. Il a confiance en vous. Il viendra sans crainte. Et puis, si nia mémoire est bonne, nous nous proposons de réaliser son voeux le plus cher, n'est-ce pas ?

— C'était il y a plus de cinq ans, protesta Riker. Il a pu changer d'avis. »

S'appuyant sur la table, les deux bras tendus, Beckett fixa intensément Picard :

« Vous enverrez ce message, Capitaine, parce que vous en avez reçu l'ordre. Vous inviterez Q à faire partie de votre équipage le temps que durera cette mission.

— Combien de temps ? demanda Picard d'une voix altérée.

— Le temps de compléter mes observations, répondit Beckett en se redressant.

— C'est ridicule !!! éclata Laforge, aucun senseur — aucun... tricordeur n'a jamais pu analyser la nature de Q Même les pouvoirs empathiques de Deanna sont incapables de... Et puis zut !

— Capitaine ? » insista Beckett.

Picard rajusta de deux petits coups secs son uniforme :

« Je présume, répondit-il doucement, qu'il nous est impossible de déroger aux ordres.

— Vous présumez juste, répliqua le savant, affichant une satisfaction non dissimulée.

— Hé bien... dans ce cas, il ne nous reste qu'à leur obéir. Mais entendons-nous bien, Professeur Beckett... »

Picard se leva, le regard dur :

« Vous êtes l'observateur étranger à bord de ce vaisseau, celui d'entre nous tous qui courra le plus gros risque d'être exposé... à la malignité de notre ami Q si par le plus grand des hasards et pour une raison quelconque, son séjour parmi nous venait à lui poser le moindre problème. M'avez-vous bien compris ? »

L'intéressé déglutit avec difficulté:

« Je vous ai... compris, Capitaine.

— Bien, fit Picard en tournant vers les autres officiers.

— Je ne suis pas sourd, » ajouta le savant — dans son dos.

Le capitaine ferma et rouvrit les yeux douloureusement :

« Lieutenant Worf. Passez le message. Sur toutes les fréquences et… »

Picard se ravisa:

« A la réflexion, je ne crois pas qu'il sera utile de traduire. ».

 

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David Sicé, juin 1995, révisé le 27 septembre 2006.

Tous droits réservés 2006. Star Trek La Nouvelle Génération est une marque déposée par la Paramount.

 

 

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