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inception

Le film de 2010 de Christopher Nolan
avec Leonardo Di Caprio et Marion Cotillard.

 

Cobb (Leonardo Di Caprio) est un espion spécialisé dans le vol de secrets durant la phase de rêve de ses victimes. Pour changer de vie, on lui offre une dernière mission : placer un faux secret dans la tête de quelqu'un. Mais un ennemi le guette jusque dans le monde des rêves.

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Christopher Nolan trompe donc son public en promettant du rêve et en le plongeant dans de la réalité virtuelle. C'est sans doute ainsi qu'il a pu échapper au reproche de produire un nouveau Matrix lors de son pitch pour financer le film. C'est dur, mais c'est la réalité.

Le film, bien qu'offrant des séquences d'un visuel exceptionnel - c'est bien le seul intérêt - déverse en vrac un scénario bourré de trous, jeux de c... et autres indigences. Comment par exemple peut-on imaginer un couple vivre une vie à bâtir des univers de rêve et ne parvenir au final qu'à construire deux maisons et une cité qu'un programme de construction aléatoire de niveau de jeu de rôle massivement multijoueur génèrerait en un quart d'heure ?

Les acteurs peuvent être excellents, ils n'ont rien à jouer, leur personnage étant figés dans l'urgence de leur "mission" - ils n'ont ni passé, ni futur, ni texture, ni profondeur d'aucune sorte - Comment s'y attacher ? Comment y croire ? L'horreur totale est atteinte lorsque Christopher Nolan en panne complète d'inspiration n'arrive même pas à finir son récit : car bien entendu, quand votre intrigue part en capilotade, il n'y a rien de mieux à faire que de la laisser filer à la face du spectateur !

Question science, Christopher Nolan joue les prestidigitateurs, sauf que le Prestige sans les deux autres étapes, ça ne marche pas : comment l'Architecte impose-t-elle son décor à tout le monde ? Au moyen de quel champignon magique ou de quelle connexion haut débit pourrait-on maintenir tous ces gens dans le même "rêve".

Certe, on nous épargne le technobaratin mais c'est pour nous balancer des règles sorties de nulle part et complètement réversibles (les "anticorps" des rêves), le petit fil bien commode qu'il suffit d'enlever de son poignet au réveil, les drogues qui tantôt lâche prise si on meurt dans le rêve et tout d'un coup, ça ne marche plus, si on meurt dans le rêve on meurt (ou tout comme) dans la réalité : toutes ces règles n'ont été crées que pour servir l'intrigue, pas un univers cohérent - cela arrange peut-être le scénariste mais n'a aucun sens dans l'histoire elle-même.

Enfin, lorsqu'on veut montrer le rêve ou même le virtuel, il faut arriver à le faire constraster suffisamment avec une réalité - bien sûr, une réalité dans le film, donc encore un trompe l'oeil, mais qui contiendra suffisamment de flèches pour le spectateur, lui montrant que "ceci est le réel et ceci est le rêve / le virtuel / la vision / l'imagination des personnages etc." Ce n'est pas le cas dans Inception où il n'y a strictement aucune séquence qui ne puisse pas être prétendue rêvée - même pas celle où la toupie tourne et tombe.

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Inception - quelques que soient ses séquences rêvées ou non - n'a jamais une seule fois des qualités oniriques que notre corps reconnaîtrait intuitivement : si vous voulez expérimenter un rêve éveillé, allez voir DreamScape, Paprika, Mirror Mask, la Science du Rêve ou The Waking Life (un must).

Il existe de nombreuses sortes de rêves - nous les expérimentons toutes dans nos vies réelles (le comble) - aucune ne se présente sous les formes décrites dans le film, et une seule peut être confondue avec la réalité au moment où on l'expérimente, mais elle est si violente qu'au réveil, il est impossible de l'oublier, et aucun homme d'affaire averti d'un possible truquage n'irait s'y fier.

Le seul point du film qui parait à la rigueur vraisemblable est la gestion du temps apparent, mais le plantage est dans ses conséquences : comment trente ou même cent années de rêve pourraient-elles avoir la moindre conséquence sur la conscience du rêveur puisque tout le monde sait que le souvenir des rêves se brouillent dans la minute du réveil, et que les souvenirs de la vraie vie ne remplissent pas le crâne comme un DVD ou un disque dur, mais se compilent à l'infini : votre ballon rouge de vos sept ans et le ballon rouge du clown de vos 77 ans occupent strictement la même place dans votre crâne, celle des mots-idées "ballon" et "rouge", et rien de plus.

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J'admire Christopher Nolan, mais avec Inception, il a manqué une occasion d'être une fois de plus génial.

Ici un lien vers le site officiel (en anglais)

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20100721 : Sortie FR de Inception
(Commencement) de Christopher Noland.

Un espion spécialisé dans le vol de secrets à travers les rêves de ses victimes se retrouve pris au piège à son propre jeu.

Le film est très attendu à cause de ses effets visuels, de Di Caprio dans le premier rôle et de Christopher Nolan (The Dark Knight) aux commandes. Il n'a pas été filmé en 3D malgré le potentiel énorme des séquences entrevues dans les diverses bandes annonces mises en ligne.

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20100716 : Sortie US de Inception
de Christopher Nolan.

Apparemment un film Cyberpunk, rappelant des bribes de Paprika, le dessin animé de Satoshi Kon, de Dreamscape le film de Joseph Ruben et de Cypher, le fim de Vincenzo Natali. A noter que le héros cambrioleur de rêves de Inception porte le même nom (Cobb) que le cambrioleur psychopathe de son premier film réalisé en 1998, Following.

Les images de la bande annonce sont vertigineuses mais le film ne sera pas en 3D, Nolan ayant jugé que les caméras IMAX n'offraient pas un rendu assez réaliste et les caméras numériques n'étaient pas assez avancées techniquement.

Inception offrira du grand spectacle, certe, mais qu'en sera-t-il du reste ? Les meilleurs films de Christopher Nolan sont ceux où il fait équipe avec son frère Jonathan, comme Memento ou le Prestige. Quant au Dark Knight, le mauvais départ de l'histoire de David S. Goyer fut irrattrapable. Le suspens va donc règner.

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20100507 : La troisième bande annonce US de Inception
de Christopher Nolan avec Leonardo Di Caprio est en ligne.

A peine le synopsis enfin connu, la bande annonce paraît. Di Caprio joue le rôle d'un espion qui dérobe le contenu de rêves écrits à l'avance pour capter les secrets de ses victimes. Apparemment, c'est sa dernière mission et on l'attaque sur son propre terrain de chasse.

Un lien vers la page Daily Motion de la bande annonce.

 

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