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DOCTOR WHO 2809 : THE EMPTY CHILD

 

Rose, une jeune anglaise ordinaire, vient de perdre sa place : le grand magasin où elle travaillait a explosé – et une chose est sûre : le mystérieux « docteur » qui l'a faite sortir de ce piège y est pour quelque chose.

 

Mickey débarqua dans l'appartement :

«  J'ai pas arrêté de t'appeler sur ton portable : tu aurais pu être morte !  C'est à la télévision, tout... !»

Rose était affalée sur le divan, une tasse de thé fumante à la main.

« Quel choc ! » Son petit ami la serrait dans ses bras.

« Je vais bien ! » répondit Rose, en se dégageant de son étreinte.

« Alors qu'est-ce qui s'est passé ?, demanda Mickey.

Je ne sais pas, je n'en suis pas sûre.

Qu'est-ce que c'était ? Qui a fait le coup ?

Je n'étais même pas dans la boutique ! »

Rose se leva. Sa mère revenait à la charge, le téléphone pressé contre son opulente poitrine : « C'est Debbie au bout du fil : elle connaît quelqu'un au Mirror, cinq cent billets qu'il est prêt à aligner pour une interview !

Oh, comme c'est gentil, répondit Rose, passe-la moi ! »

Et elle raccrocha violemment le combiné sur son socle.

Sa mère s'écria : « Oh, mais il faudra bien que tu trouves un moyen de te faire des sous : ton boulot est foutu et je ne vais pas te verser une rente ! »

Le téléphone se remit à sonner. Sa mère s'en empara aussitôt :

« Beth !  Elle est vivante. Je lui ai dit : pense aux compensations... »

« Oh, mais tu bois du thé !, s'exclama son petit ami : ce n'est pas bon, tu es en état de choc, il te faut quelque chose de plus fort ! »

Je vais bien, répéta Rose.

Peine perdue, Mickey la tirait déjà hors du divan.

« Allez, on descend au pub, toi et moi, je paye... continuait le jeune homme.

Il y a un match à la télé ?, demanda Rose, loin d'être dupe.

Son petit ami resta muet une demi seconde :

« Non, non... (il s'assit à ses côté) je pensais seulement à toi ! »

Rose souriait :

« Il y a un match, maintenant. »

Il se releva :

« Ce n'est pas la question, mais c'est vrai qu'on n'a raté que les cinq premières minutes...

Vas-y, répondit Rose. Je vais bien, vraiment. Vas-y. Et débarasse-toi de ça. »

Le bras de cire que le Docteur avait coupé était resté sur le fauteuil voisin.

Mickey sourit : il fit signe à Rose de l'embrasser. Elle se releva et lui donna un baiser. Puis il la repoussa d'une pichenette sur le divan.

« Bye, bye ! » fit-il d'une voix de fausset en agitant le bras.

« Salut ! » répondit Rose, épuisée.

« Raaahh... »

Cet idiot faisait semblant d'être pris à la gorge par le bras de plastique. Elle fit semblant d'en rire et Mickey s'en fut enfin. Sur l'écran de la télévision, les flammes achevaient de dévorer le grand magasin.

Arrivé en bas de la tour, son petit ami jeta le bras de le premier bidon venu.

Il devait y avoir un chat dedans, car alors qu'il s'éloignait, le bidon se mit à craquer et grincer.

***

Le lendemain matin, le réveil sonna à sept heures trente précises comme tous les jours. Rose se redressa d'un coup, pour réaliser deux choses :

1°) Elle avait dû rêver.

« Tu n'a pas besoin de te lever, appela la voix de sa mère : tu n'a plus de travail où aller ! »

2°) Elle n'avait pas rêvé.

« Les bouchers, disait sa mère alors qu'elles prenaient leur petit-déjeuner. Il faut que tu essaies, ils ont toujours des bons boulots...

Génial, répondit Rose : Des bouchers maintenant.

Faire la vendeuse, c'est pas bon pour toi : ça te donnera mal au dos et des varices. Et je plaisante pas quand je parle de compensations, tu dois y penser... »

Sa mère se leva : « Arianne a eu deux milles billets juste parce que le vieux type derrière le bureau lui a dit qu'elle avait l'air grecque. Je sais bien qu'elle est grecque, mais ce n'est pas la question.

Sa mère sortit de la pièce. Rose entendit soudain un craquement, suivi d'un tapotement sur le sol. Elle se leva d'un bond : « Maman, tu es une menteuse. Je t'avais dit de sceller la trappe du chat.

Je l'ai fait depuis des semaines ! »

Rose s'agenouilla au bas de la porte d'entrée de l'appartement : les vis qui bloquaient la trappe jonchaient le sol. La trappe bougea à nouveau.

Rose s'approcha du petit battant. D'un doigt, elle le fit bouger, puis attendit quelques secondes. Puis elle souleva carrément le volet.

Il y avait un visage derrière.

Rose se rejetta vivement en arrière. Puis elle ouvrit la porte. C'était l'inconnu qui l'avait sauvée des mannequins du magasin.

« Qu'est-ce que vous faites ici ? » s'écria-t-il.

Je vis ici ! répondit Rose.

- Et en quoi ça aide que vous le fassiez ?, répondit le Docteur.

- Mais parce que, répondit Rose, abasourdie. Et je reste ici parce quelqu'un a fait exploser mon travail ! »

Le Docteur brandit un petit baton en inox surnommé d'une lumière bleue qui bourdonnait : « Mais qu'est ce qui ne va pas avec ce truc ?, disait-il. Vous n''êtes pas en plastique, au moins ? »

Et il donna un petit coup de poing sur le front de Rose pour s'en assurer.

« Non. En os. Au revoir donc. »

Et il tourna les talons. Rose l'attrapa par la manche et le tira à l'intérieur de l'appartement : « Entrez. Maintenant ! »

 

 

Traduction David Sicé 2005

D'après l'épisode réalisé et écrit par Russel T. Davis

diffusé sur la BBC 1 - disponible en DVD.

 

 

 

 

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