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Space 1999, la série de 1975 de Gerry et Sylvia Anderson
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par David Sicé
Les déchets nucléaires entreposés sur la Lune ont atteint une masse critique et l'explosion nucléaire qui s'en suit déclenche le démarrage d'un improbable moteur interstellaire, capable de projeter la Lune toute entière d'un système solaire à l'autre, à travers la Galaxie. Les habitants survivants de la Base lunaire Alpha sont contraints de s'adapter et de faire face aux dangers extraterrestres, mais ils ne songent qu'à évacuer l'astre à la première occasion, dès qu'ils atteindront une planète capable de les accueillir.
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*** Pour adultes et adolescents***
L'apothéose du savoir faire en effet spéciaux des productions de Gerry et Sylvia Anderson. L'idée est de lancer le nouveau Star Trek, en s'inspirant massivement de 2001 l'Odyssée de l'Espace, et en finançant grâce à la coproduction et des stars américaines les formidables décors. Le scénario parait la dernière roue de la charette (après les costumes à la dernière mode futuriste des années 70) et la série confond le plus souvent l'horreur et la science-fiction, et pourtant la première saison collectionne un nombre d'épisodes frappant l'imagination - dont plusieurs emblématiques de la SF tout média des années 70.
Les Andersons ont moins de chance avec la seconde saison, dont le contrôle est pris par le fossoyeur de Star Trek la série originale, dont on reconnait immédiatement la patte loufoque : en avant les monstres gélatineux et exit les splendides décors à la 2001. Ajoutez une majoration d'acteurs italiens incompétents pour faire plaisir à la coproduction (déjà responsable des "hurleuses" de la première saison), évidemment associée à une minoration d'acteurs anglais géniaux, et vous avez la recette pour un fiasco vite oublié.
Devant le culte qui a suivi, notamment en France, où d'excellentes émissions du samedi après-midi (La une est à vous, Temps X) rediffusent des sélections d'épisodes, les rumeurs de remake ont longtemps couru, la dernière en date provenant du rachat des droits par ceux qui ont déjà refait la série V - mais leur démarche participative laisse dubitatif : ont-ils vraiment les idées (donc le talent) pour réussir dans une pareille entreprise ? Nous le serons au prochain épisode...
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L'index Space1999.net anglais et français des sites consacrés à Space 1999
Space 1999 catacombs, le site de ressources de documents sur Space 1999
Le forum et le blog du remake Space 2099 (en anglais)
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20080915LUN : Sortie BR UK de Space 1999 (1975), la série télévisée de Gerry et Sylvia Anderson
Coffret 5 blu-rays et 2 dvds zone B (lisible en Europe) - pas de piste française
Image : 4/3, formidable - Comme pour le prisonnier, Network DVD nous offre Cosmos 1999 dans son format original (4/3), avec une image quasi cristalline où tous les détails fins (jusqu'aux cils et grains de peau) sont visibles, ainsi que les moindres détails des accessoires. Le plus impressionnant, ce sont les plans truqués : les maquettes sont extraordinaires, les projections ne se voient pas. Attention, certaines scènes gores sont du coup devenues très gores.
Il n'y a plus aucun dégât à l'image, et les génériques refaits à l'identique pour éviter toute dégradation lors des superpositions, sont désormais simplement parfaits.
Son : Moyen - piste 5.1 anglaise, plus la piste mono d'origine, sous-titres anglais. Cela sonne plutôt bien, mais cela manque de basse et l'immersion m'a parue limitée (par exemple sur la passerelle, alors qu'il s'agit d'une vaste salle avec des consoles qui peuvent biper un peu partout, pas d'écho dans les haut-parleurs arrières, et tous les effets sonores sont en avant ; dans les scènes de catastrophes ou par exemple les éclats de verre fusent, il n'y a aucun effet de projection et de circulation des débris).
Bonus : Définition standard, l'essentiel des bonus est concentrée sur des DVD. C'est déjà bien de les avoir, mais quand même. Il y a des commentaires, je n'ai pas tout visionné.
Conclusion : A l'instar du Prisonnier, une édition magnifique - a priori, un rêve réalisé et un must si vous avez aimé cette série et que vous souhaitez la redécouvrir telle que vous ne l'avez jamais vue : comme si vous y étiez ou presque.
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19750904JEU : Diffusion TV UK de Space 1999 - 101 : Breakaway (1975)
Séparation : 9 septembre 1999. Sur la base lunaire Alpha, la doctoresse Héléna Russel supervise personnellement la vérification des taux de radiations autour des puits de stockage des déchets radioactifs que la Terre enfouit sur la Lune. En effet, plusieurs pilotes ont été pris de folie avant de tomber dans un coma inexplicable. Faute d'une meilleure explication, le docteur Russel soupçonne la radioactivité.
Mais de tout cela, le commandement Terrien ne veut rien entendre, car les comas suspects retardent le lancement d'une mission interstellaire capitale. En conséquence, le chef de la base est limogé et remplacé par le commandant John Koenig, un carriériste énervé à la botte du haut-commandement, qui a pour mission de faire partir la mission coûte que coûte. Accueilli froidement par le personnel de la base, son attitude commence à changer quand il réalise que derrière l'épidémie inexplicable se cache peut-être un péril apocalyptique.
La série peut paraître aujourd'hui datée mais elle demeure remarquable. Le scénario du pilote tient debout, même si scientifiquement, la production a manqué d'imagination ou d'astuce. Le couple vedette Barbara Bain / Martin Landau (Mission Impossible) jouent parfaitement le peu de rôles qui leur a été donné, sans égaler toutefois la crédibilité du reste des seconds rôles (Barry Morse, Nick Tate, Zienia Merton), à la présence plus humaine donc plus crédible et plus attachante. La production n'est rien moins que formidable, avec un univers technologique détaillé et crédible sur lequel la caméra tend à s'appuyer systématiquement (les communicateurs avec des vrais écrans miniatures).
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***Fin de l'article***
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