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Boogeyman, le film de 2005 de Stephen Kay
par David Sicé
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Par une nuit d'orage, un père cherche à débarrasser son fils, Tim, de la peur du Croquemitaine, l'homme qui se cache dans le placard ou peut-être sous le lit. A cette fin, le père a pris soin de disposer des objets bizarres comme une poupée d'un mort-vivant, une boule de cristal électrique... Peine perdu, l'enfant croit apercevoir une silhouette maléfique dans la pénombre. Alerté par le bruit, le père revient sermonner son fils, puis inspecte la chambre. L'homme disparait en hurlant et ensanglanté, entraîné dans le placard, laissant son fils cette fois traumatisé pour de bon.
Quinze ans plus tard, et persuadé que le Croquemitaine était finalement le fruit de son imagination, Tim revient dans sa maison d'enfance après avoir vu dans un cauchemar sa mère lui ordonner d'arrêter ce qu'il a engendré. Tim découvre alors que depuis son départ, les enfants n'ont cessés de disparaître dans la région...
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*** Pour adultes et adolescents***
Réalisé par Stephen T. Kay, d'après un scénario de Erik Kripke (la série télévisée Supernatural) Boogeyman est un film d'épouvante à petit budget mais moins navrant que ses concurrents de 2005. Le film dispose d'une excellente idée de départ, mais d'un budget très limité, et d'acteurs peu expressifs. Le gros problème du film est que pendant deux tiers du film, la source de vos frayeurs se limitera à des effets sonores répétitifs et qu'au final, tout cela aurait été beaucoup plus digeste consommé en l'espace d'un simple épisode d'une série télévisée d'anthologie à la manière de la Twilight Zone (La quatrième dimension).
Un autre intérêt de Boogeyman est que le film contient de fait tous les ingrédients des futurs épisodes de la série Supernatural, Kripke oblige - vous en retrouverez des bribes recyclés à travers au moins 5 saisons. Et ce jusqu'à l'une des actrices, Emily Deschanel clonée par Elisabeth Whitmere dans l'épisode de la seconde saison 218 : Babel Hollywood pour se moquer des ficelles de Kripke lui-même. Boogeyman en revanche se prend au sérieux, il est seulement dommage que la bonne idée initiale (les monstres sont faits des bouts de l'enfance de quelqu'un) ait été si mal exploitée - et ce n'était pas seulement une question de budget.
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Lien à venir.
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20120702 : Sortie BR UK de Boogeyman (2005) de Stephen Kay
Blu-ray anglais multi-région, lisible en France, pas de piste française, sous-titres anglais
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Image : 1080p format 1.85/1, médiocre - l'image est peu détaillée, avec de discrets coups. Les couleurs sont sans éclat, il n'y a pas de profondeur de champ particulièrement impressionnante, tout cela ressemble fortement à un DVD de qualité ordinaire, même s'il s'agit bien d'une image HD. Même sur un visage en gros plan, le grain de la peau n'est pas évident. Le blu-ray ne contient aucun bonus, le film n'est pas long. Je parierais sur un master pour DVD recyclé sans restauration pour le blu-ray pour un résultat vaguement confus.
Son : DTS Master HD Audio 5.1 correct - rien d'impressionnant malgré les nombreuses scènes à gros potentiel. Une piste allemande DTS Surround 5.1 est également disponible, avec les sous-titres anglais et allemand.
Bonus : aucun.
Conclusion : le film n'est pas assez bon pour mériter en plus une projection au rabais. Fuyez.
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20050531 : Sortie DVD US de Boogeyman (2005) de Stephen Kay
Attention, l'éditeur (Sony) teste apparemment un nouveau système pour empêcher les légitimes propriétaires de DVD dézonés de voir le film qu'ils ont achetés en toute légalité. Les bonus de cette "édition spéciale" comprennent des scènes coupées, le making of, le détail des effets spéciaux – et une fin alternative.
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20060728MER : Diffusion CINE FR de Boogeyman (2005) de Stephen Kay
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20050204VEN : Diffusion CINE US de Boogeyman (2005) de Stephen Kay
Tim Jensen est un jeune homme traumatisé par la disparition de son père. La psychothérapie l'a presque convaincu qu'il avait imaginé le monstre du placard responsable de l'enlèvement. Mais, du coup, Tim n'a plus du tout confiance en lui, en ses intuitions et même en ses sens. Plusieurs visions cauchemardesques le forcent cependant à revenir là où tout à commencé : dans la maison abandonnée de son enfance.
Il s'agit d'un petit budget mais un très honorable succès pour cette coproduction américano-néo-zélandaise.
Boogeyman rappelle House, en moins drôle et moins fantasmagorique, et le premier Poldergeist, en moins percutant. En effet, le film semble manquer de relief, mais il est difficile d'en détourner les yeux, suspens et sujet oblige. Le scénario (signé Eric Kripke – le producteur de Supernatural, une des nouvelles séries fantastiques de la rentrée US) n'est pas vraiment plus courageux que le héros – la faute au budget, au manque d'idées, aux dialogues – ou peut-être plutôt à l'autocensure, histoire de ne pas perdre l'audience la plus large. Mais certaines images restent imprimées dans la mémoire, et Boogeyman est au final une bonne petite histoire de hantise.
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***Fin de l'article***
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