Novembre 2019. Au coeur des immenses pyramides de la société Tyrell, un candidat à un poste de balayeur passe un test psychologique. Au moment de parler de sa mère, le balayeur dégaine un pistolet et abat le détective chargé de l'interroger.
Deckard (Harrison Ford), ex chasseur de primes, ex policier, meilleur tueur de robots à visages humains sur le marché est alors fermement prié par les autorités de reprendre du service : pas moins de cinq "réplicants" (robots) dont le redoutable soldat d'élite Roy Batty (Rutger Hauer) doivent être "retirés" de la circulation.
Le seul problème est que ce sont des modèles Nexus 6 - une génération de robots capables d'imiter encore plus parfaitement les humains. Le Voigt-Kampf, le test que Deckard fait habituellement passer aux suspects pour vérifier leur véritable nature risque donc ne ne pas fonctionner.
Aussi Tyrell lui-même (Joe Turkel), le concepteur de ces fantastiques robots, lui propose de tester le test sur un Nexus 6 qu'il conserve au coeur de sa pyramide. Mais avant de lui montrer le Nexus 6, Tyrell veut que Deckard fasse passer le test à sa nièce humaine, Rachel (Sean Young).
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Ridley Scott (Alien) adapte contre toute attente le roman de Philip K. Dick (L'oeil dans le ciel, Le Maître du Haut Château, Substance Mort).
C'est un film culte, en faillite avant même d'être sorti : Blade Runner est un cuisant échec commercial aux USA (version censurée) où l'on attendait un film d'action léger - mais c'est un grand succès sur le marché international (dans sa version non censurée) où la jeunesse reconnait son univers tant dans le décor urbain aux néons déliquescents que dans les héros du film en quête d'identité et d'air pur.
Enfin, Blade Runner est succès sans précédent sur le marché de la vidéo où le film fut bradé ("pour trois cassettes vierges achetées, un Blade Runner offert !").
Tout en étant infidèle à la trame du roman Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip. K. Dick, Blade Runner fut un choc visuel au même titre qu'Alien, et cristallisa le mouvement littéraire Cyberpunk qui a l'époque frémissait sans vraiment percer. Par ailleurs, la bande originale planante de Vangelis, combinant orchestre, synthétiseur, et musique du monde fut elle-même une révélation musicale pour l'époque - tout en demeurant longtemps inédite, par preuve d'un mépris complet du spectateur mélomane.
Plusieurs versions de Blade Runner sont sorties successivement sur tous les supports (cassette vidéo, Laser Disc, DVD et enfin Blu-Ray), essentiellement du fait du conflit autour des droits sur le film.
La version originale de 1982 a une voix off du héros qui commente - et explique - les évènements, et se termine avec un plan aérien en plein jour tiré du film Shining de Stanley Kubrick. Le montage international contient les plans les plus violents.
Le Director's Cut de 1992 fut produit à partir d'une première version du film égarée par la production originale et retrouvé en 1990 : il s'agit d'une version plus courte, sans la voix off, avec un plan fugitif d'une licorne dans les bois tiré du film Legend de Ridley Scott.
Enfin la version Final Cut de 2007, longtemps, retardée comprend encore un nouveau montage par Ridley Scott, qui retourne certaines scènes pour en améliorer les détails, notamment la mort iconique de Zorah.
Toutes les principales versions de Blade Runner sont désormais disponibles en DVD et en Blu-Ray.
The Bladerunner Zone (ressources en anglais sur le film)
Le site officiel de Blade Runner en anglais.
