Sherlock 2010

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The Big Trail, de Raoul Walsh (1930)

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Une importante caravane de colons tentent de rejoindre l'Orégon, depuis le Missouri. Le jeune trappeur, Breck Coleman (John Wayne), qui veut venger l'assassinat d'un de ses amis, reconnait les meurtriers parmi les colons et se fait engager comme guide.

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The Big Trail - J. Wayne

Le premier western parlant, tourné entièrement en décors naturels, avec de vrais indiens, de vraies chutes de chariots imprévues et une traversée d'un fleuve pendant une véritable tempête qui manqua de noyer une partie de l'équipe de tournage, le tout tourné sur une pellicule de très grande dimension selon un format ("Grandeur", en gros l'IMAX des années 30) qui fit choux blanc pour cause du crash de Wall Street de 1929.

The Big Trail n'a été diffusé dans son format d'origine en DVD qu'en 2008 et c'est donc la France qui profite en exclusivité mondiale de cette vision formidable en haute définition d'une super-production historique. L'ampleur de l'action, aux décors détaillés, aux paysages majestueux, vaut à elle seule le coup d'oeil, alors que le bruit et l'usure de la pellicule est à peine visible, pour cause de pelligule gigantesque.

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John Wayne (alias Marion Robert Morrison) décroche son premier grand rôle (et le pseudonyme qui le rendra célèbre), alors qu'il n'est qu'un jeune premier peu expérimenté mais à la présence indéniable, notamment pour cause de grande taille. Il ne sait pas jouer (le saura-t-il un jour ?), mais il est physiquement le héros qu'il doit incarner, ce qui suffira - et l'hôte idéal pour cette plongée impressionnante dans une constitution en quasi direct de la conquête de l'Ouest.

Le scénario ne m'a pas captivé, pas plus que les dialogues. Le son date, évidemment. L'image est un peu plus abîmée en début de bobine, mais souvent remarquable, même si les détails les plus fins comme le grain de la peau ou les fils des cheveux, voire même la texture des costumes ne m'ont pas frappé. En revanche, les décors sont remarquablement présents, depuis les cailloux par terre aux nervures des buches ou encore le détail des arbres. On a souvent l'impression d'y être, de sentir le vent souffler.

J'ai parfois eu l'impression que tous les coups et toutes les rayures qui auraient pu être digitalement enlevées sans endommager n'ont pas été enlevés, mais je peux me tromper.

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Les bonus (portés depuis l'édition DVD, tout comme le menu) comprennent une longue présentation du film, puis un documentaire qui mélange le film, la carrière de John Wayne et ses prises de position politiques pour le moins variées, jusqu'à sa mort, puis un documentaire sur John Wayne réalisateur (non encore visionné). Rien n'est restauré ou en haute définition dans les extraits montrés, et la réalisation du documentaire fait un peu amateur, mais c'est instructif.

A l'évidence, la photo de Wayne en couverture du blu-ray français ne date pas de l'époque du film, ce qui est pour le moins curieux. Wayne est méconnaissable dans The Big Trail, était-ce le souci de l'éditeur ?

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The Big Trail fait apparemment partie d'un lot de quatre westerns chez l'éditeur Opening, les autres étant La charge de la brigade légère, Le vent de la plaine et Bandolero. Visionner une telle épopée en haute définition est une chance à ne pas manquer, même s'il me tenaille de savoir si l'édition américaine sera meilleure ou mieux documentée.

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Les captures d'écrans du site DVDclassik (en français)

La collection de photos et de posters du site Forumwesternmovie (en français)

Le banc d'essai du DVD du site Forumwesternmovie (en français)

Le site officiel de l'éditeur français Opening Editions

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***Fin de l'article***

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