DAVONLINE |
D-SCAN LES EXTRAITS DES RECITS DE LA SF Tous droits réservés : texte David Sicé, illustrations : leurs auteurs.
|
BLADERUNNER LE FILM DE RIDLEY SCOTT D'APRES LE ROMAN DE PHILIP K. DICK
Bryant sortit une bouteille de whisky de son bureau et servit deux verres : « Ils ont piqué une navette spatiale. Tué l’équipage et ses passagers. On a trouvé la navette qui dérivait près de la côte il y a deux semaines, alors on sait qu’ils sont dans le coin. - Embarrassant, répondit Deckard en récupérant son verre plein à ras bord. - Non, c’est pas embarrassant. Parce que personne ne saura qu’ils sont ici. » Bryant se pencha vers le Blade Runner : « Tu vas me repérer ces pantins et les éliminer ! » Deckard avait vidé son verre. Il le reposa : « Tu sais que je ne travaille plus avec vous. Mets Holden sur le coup. Il est bien. - C’est ce que j’ai fait. Il peut encore respirer… » ? récupéra un bout de paquet de cigarettes dans le cendrier. « …Si personne ne le débranche. Pas assez bon, Pas aussi bon que toi. » Bryan souriait. Du sourire de quelqu’un que ses hémorroïdes faisaient beaucoup souffrir. « J’ai besoin de toi, Deck. C’est un sale boulot, le pire que t’aie eu. Je veux le vieux Blade Runner. Et ses tours de magie. » Deckard se pencha à son tour en avant : « J’avais quitté le boulot en venant ici, Bryant. J’ai deux fois plus de raison de le quitter maintenant. » Il se leva. « T’en vas pas comme ça ! » cria Bryant. « Tu connais la musique, mon vieux : un flic, quand il quitte le métier, il n’est plus personne. » Deckard se tenait, nez à la porte. Il y eu un moment de silence. ? déposa du bout des doigts une petite poule en papier plié sur le rebord du bureau. Le Blade Runner se retourna vers l’officier de police. Puis il revient à pas lents vers le bureau. « Pas le choix, hein ? » répondit-il enfin avec un sourire tendu. « Pas le choix, mon vieux »répondit Bryant, qui arborait maintenant un air satisfait. Le visage d’un pauvre bougre s’allongeait sur l’écran vidéo. Un matricule s’affichait devant ses yeux bovins. « On m’a déjà fait un Q.I cette année – j’ai jamais fait ce genre… - Le temps de réaction est important dans ce test, alors concentrez-vous, et répondez aussi vite que vous pourrez. » Bryant et Deckard s’étaient installés face aux moniteurs empilés dans le fond du bureau. « 1887 Unterwasser… disait Holden. - Ca c’est l’hôtel. - Quoi ? - Où j’habite. » Entouré d’un nuage de fumée de cigarette, Bryant jeta un regard en coin au Blade Runner. « Il est bien ? continuait Holden sur l’enregistrement vidéo. - Ouais, ça peut aller. Euh, ça fait partie du test ? » Bryant expliquait : « Il y a eu une évasion d’une colonie de l’espace il y a deux semaines. Six réplicants : trois males, trois femelles. Ils ont assassiné vingt-trois personnes et volé une navette. Une patrouille aérienne a repéré l’appareil le long de la côte. Pas d’équipage, aucun signe de vie. Il y a trois nuits, ils ont essayé de pénétrer à la Tyrell Corporation. L’un d’eux a grillé en passant à travers un champ électrique. On a perdu les autres. Il y a la possibilité qu’ils essaient de s’infiltrer en se faisant passer pour des employés. J’ai envoyé Holden faire le test de Voight-Kampff sur les nouveaux ouvriers… On dirait qu’il est tombé sur l’un d’eux. » « Tout à coup, vous voyez un chélonien, Léon, qui rampe… - Un chélonien ? C’est quoi, ça ? - Vous savez ce que c’est qu’une tortue ? » L’image de l’ouvrier se réduisit à une vignette localisée en haut à gauche de l’écran. Les caractéristiques du réplicant s’affichèrent en vert foncé sur fond blanc : Réplicant (M) Des : LEON – NEXUS 6 – N6MAC41.
« Bien
sûr, » répondit Léon. Adaption David Sicé, d'après le scénario de Hampton Fancher et David Peoples Tous droits réservés Warner Bros 1982..
|