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STAR TREK : AVENGER

 

La suite des Cendres d'Eden paru en français au Fleuve Noir ou le grand retour de Kirk après sa mort dans le film Générations. J'avoue avoir longtemps répugné à lire ces nouvelles aventures du troisième capitaine connu de l'Enterprise (après April et Pike), redoutant une espèce de mascarade à la Générations où un Kirk aussi insupportable que Shatner ridiculiserait un Picard confiné dans un rôle de faire-valoir. C'était sans compter le talent de Judith et Garfield Reeves-Stevens, les seuls véritables auteurs de ce roman à mon humble avis.

Le seul moyen pour moi d'apprécier Les Vengeurs a été de m'ôter de la tête l'image de Shatner dans le rôle du Kirk du 24ème siècle. Difficile compte tenu des efforts de l'illustrateur pour restituer la qualité « bouffi par l'alcool » des traits de l'acteur en couverture. Comme pour compenser, le pauvre Picard semble avoir récupéré une portion non négligeable des graisses et ganglions du célèbre défunt. Passons.

Comment diable ce Kirk-là a-t-il pu survivre à la chute d'une échelle sur Véridian je ne sais plus combien (Générations) ? Je n'ai pas lu Les Cendres d'Eden alors je pars avec un certain handicap. Grosso modo, Kirk est tombé amoureux d'une certaine Teilani (une de plus sur la liste), et s'est retrouvé à lutter contre les Borgs au coté de « Jean-Luc » — en déclenchant une espèce de dispositif d'auto-destruction, il est sauvé in extremis par un faisceau de téléportation Borg qui le transporte dans une espèce de dépotoir / usine de retraitement squatté par les copains de Hugh, qui le remettront d'aplomb. Début de l'action des Vengeurs.

Le roman est une enquête menée sous trois angles : l'Enterprise E s'intéresse à l'étrange tentative de fuite d'un prétendu officier Vulcain d'un système contaminé par un agent détruisant toute forme de vie végétale, menaçant la Fédération toute entière ; Spock enquête de son côté sur l'hypothèse d'un assassinat de son père Sarek (le syndrome de Bendii n'aurait été qu'un maquillage du crime) ; Kirk revient sur la planète de sa bien-aimée pour découvrir les ravages de l'agent « virogène » précité. Toute le récit tourne autour d'une histoire ancienne : la tragédie de Tarsus IV où, un bon siècle auparavant (2246), le gouverneur Kodos ordonna l'exécution d'un quart de ses ouailles (dont le petit Jim Kirk faisait partie) pour économiser les vivres, alors que les cultures agricoles avaient été détruite par un champignon. Dans l'épisode La Conscience du Roi, de la série télévisée originale, Kirk démasquera Kodos, qui s'était dissimulé sous la fausse identité d'un tragédien pour échapper à son crime.

L'intrigue est bonne, la narration excellente, le récit bourré d'action et de références agréables — bref, enfin un roman Star Trek digeste et bien écrit d'un bout à l'autre. Il y aurait bien sûr à débattre sur les questions que soulèvent le roman, mais cela ne nuit pas au plaisir de la lecture. Judith & Garfield Reeves-Stevens s'imposent de ce fait comme les meilleurs romanciers Star Trek du moment, et leur bannissement de la couverture et des catalogues pour une vile question de marketing n'en est que plus injuste.

 

DV6C

 

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